Depuis la rentrée de septembre 2011, les usagers de la ligne de bus 8 vivent un véritable calvaire : bus bondés, en retard quand ils ne sont pas carrément supprimés…il ne s'est pas passé une semaine où le service attendu ait pu être rendu.

Principal responsable, le transporteur, bien sûr, mais, par son manque de rigueur, de disponibilité et d'implication dans le dossier, le maire d'Orsay a également sa part de responsabilité.

Retour sur 4 mois galère(s):

Début octobre : Monsieur C., habitant de Mondétour prend contact avec la mairie pour signaler que "pour la quinzième fois depuis début septembre", le bus n'a pas desservi les arrêts prévus".

En mairie le dossier est suivi par Monsieur D. dont on peut louer la réactivité (réponse rapide à chaque courriel envoyé). Monsieur D. demande aux usagers de lui signaler tout problème. "J'ai bon espoir qu'un reporting régulier mettant en évidence les dysfonctionnements récurrents de cette ligne permettra d'en améliorer le fonctionnement.".

            18 octobre : Le maire hausse le ton et écrit au transporteur.

Orsay en Liberté soutient cette initiative sans pouvoir supposer que ce sera malheureusement la seule implication directe du maire dans ce dossier.

http://www.orsayenliberte.fr/article-cars-d-orsay-le-maire-hausse-enfin-le-ton-86837205.html

            Début novembre : Le magazine "Orsay notre ville" fait sa une sur les bus en titrant : "Agir à l'échelle du territoire pour améliorer notre quotidien".

            Fin novembre : Excédé, Monsieur C. demande un rendez-vous au maire et dans le même courriel "compte sur (mon) soutien, (mon) énergie et (ma) pugnacité".

J'écris donc au maire et à l'ensemble du conseil municipal (sans oublier de mettre en copie les associations de parents d'élèves) pour leur demander d'agir et conclus en écrivant " De multiples solutions existent, trouvons les ensemble.".

Malheureusement, en bon politique, le maire a préféré ne pas les trouver tout seul.

            05 décembre : Suite à mon implication dans le dossier, le cabinet du maire prend la suite de Monsieur D. La pression que j'ai mise sur le maire et son équipe incite David Ros à organiser une " une réunion d'urgence de travail (…) avec les représentants de la CAPS, de la commune et du transporteur le 6 décembre, à (son) initiative ainsi qu'à celle de David Bodet, Vice-président de la CAPS en charge des transports".

Le problème est que, d'après les informations qui me sont parvenues, ce même 6 décembre, les fonctions de vice-président du conseil général de l'Essonne de David Ros, l'auraient empêché d'assister à cette réunion de crise.

            07 décembre : Le syndicat des transports d'Île-de-France (STIF), organisme public géré par le conseil régional et les conseils généraux de la région, décide de la hausse de 1,5% des tarifs au premier janvier 2012.

            09 décembre : Monsieur B. Directeur des cars d'Orsay communique au maire son "engagement qualité ligne 8".

Si le maire m'en donne l'autorisation, je la publierai ici.

            14 décembre : Le maire reçoit Monsieur C. et lui explique le plan d'action qui va être mis en place. Les horaires du bus vont notamment être avancés de 5 minutes à partir du 15 décembre.

Le même jour, en conseil municipal, je demande au maire quels ont été les représentants de la commune lors de la réunion d'urgence du 6 décembre et si lui-même y a personnellement assisté.

Déstabilisé, le maire s'énerve et se braque "Je n'ai pas à rendre compte à quelque élu que ce soit des réunions internes que j'organise".

            16 décembre : Nouveau courriel de Monsieur C. Il note la ponctualité du bus la veille et le fait que "lorsque le bus respecte ses horaires, il n'y a plus de problème".

Le problème, justement, c'est que les bonnes résolutions n'auront duré qu'un jour puisque ce matin "le bus a déposé les enfants à République avec 13 minutes de retard".

Dans la réponse qu'il lui fait le jour même, le maire qualifie ce retard "d'exceptionnel".

Après seulement deux jours d'expérimentation, on peut s'étonner de cette conclusion très éloignée de la rigueur scientifique dont le maire doit normalement faire preuve dans l'exercice de sa profession.

            06 janvier : Monsieur C. signale de nouveaux dysfonctionnements sur la ligne 8. Il demande un nouvel entretien au maire : " Le collectif des usagers mécontents de Mondétour commence à prendre forme, et  vous sollicite  pour un nouveau rendez-vous afin  d'en  recevoir une délégation.".

J'écris à mon tour au maire pour lui demander de s'impliquer ENFIN dans ce dossier.

Afin de le motiver, je lui annonce la publication de ce courriel sur le blog.

De JC Péral au maire - 2012 - 01 - 06 (1)

Quelques instants plus tard, c'est le groupe "Ensemble pour Orsay", par le biais d'Hervé Charlin, qui demande au maire de répondre aux questions qui lui sont posées.

En fin d'après-midi le maire répond, non pas à ses élus puisqu'il estime ne pas avoir de comptes à leur rendre, mais à Monsieur C.

Du maire à monsieur C. - 2012 - 01 - 06

Il aura donc fallu plus de 4 mois et beaucoup d'énergie, tant de la part des usagers que de certains élus, pour que le maire semble enfin accepter de s'impliquer personnellement dans le dossier.

Comme je le lui ai écrit ci-dessous, je pense qu'il devrait assister à la réunion du 10 janvier que nous lui avons poussée à organiser.

De JC Péral au maire - 2012 - 01 - 06 (2)

Cependant, soyons vigilants car, par esprit de contradiction et volonté de montrer qu'il ne cède pas sous la pression, il est capable de pénaliser encore les usagers de la ligne 8 par son absence.

Je sais (et cela fera l'objet d'un prochain article) que David Ros ne prend pas ou très peu de plaisir avec la fonction de maire mais il faut quand même lui rappeler que personne ne l'a forcé à la briguer. Les Orcéens qui ont voté pour lui (et j'en fais partie) attendent plus d'investissement, plus de rigueur et aussi plus de transparence de sa part.

Je répète qu'en ce qui me concerne, je suis prêt à lui apporter mon concours sur ce dossier. Je sais que la personnalité de David Ros l'amène à fuir les situations conflictuelles. Personnellement elles ne me font pas peur et je préférerai grandement utiliser mon temps à faire pression sur le transporteur plutôt que sur le maire et son équipe.

Suite au prochain épisode…

Jean-Christophe Péral

orsayenliberte@free.fr